« Travailler avec
amour c'est construire une maison avec affection, comme si votre bien-aimé devait
habiter dans cette maison ».
En réfléchissant sur le témoignage d'un membre de la famille d'une
des infirmières qui se sont suicidées, employée dans le CHUQ (2010) qui avait reçu ces
mots de la part d’un 'employé de Ressources Humaines: « Ce n'est pas la première qui s'est tuée et ne sera pas la dernière,
» je me suis posée cette question: La santé sans éthique, c’est santé ? Est-ce que c’est humain mourir, se rendre
malade, souffrir de blessures, devenir physiquement handicapés pour prendre soin d'un autre être humain ou pour produire ?
L’Éthique, branche de la Philosophie consacrée à l'étude
rationnelle de l'application de la morale, de la vertu, du devoir, du bonheur
et de la qualité de vie, doit être le fondement de toute société humaine. Elle
devrait être présente en l’esprit de ses membres, de chaque famille, de chaque institution,
en ses professionnels et en ses dirigeants. Pour développer des projets, des
lois, des sociétés, des entreprises, pour vendre de services, pour prendre des
décisions et pour interagir avec les gens, nous devons construire notre
comportement sur ces notions, si nous ne voulons pas récolter le chaos social.
Bioéthique, dérivation de l'Éthique appliquée à l'étude
systématique du comportement humain en relation avec la biologie et la
médecine, vérifie la cohérence entre les valeurs éthiques universelles et les
valeurs morales des professionnels œuvrant dans le domaine de la santé. Cette
science est un outil valable pour conduire les limites du « devoir faire » dans d'un contexte démocratique, basé sur le respect des droits de l'homme et des
principes fondamentaux de la bioéthique: les concepts
de personne humaine, de dignité
humaine, d'autonomie, d'intégrité, de justice, de bienfaisance, de non malfaisance, d'utilité.
L'Éthique est une constante invitation intellectuelle. Elle mobilisant
la réflexion en examinant le comportement professionnel, plaçant les
participants dans un espace d'introspection continu sur leurs valeurs
personnelles, leur vision sur la vie, sur sa profession et sa
relation avec le contexte humain.
L’Éthique mène à nous interroger sur les valeurs et les
principes tenus par une profession
exercée et son rapprochement ou distance avec sa propre personnalité
individuelle. Ensuite, cette science étudie les valeurs et les principes en
vigueur dans une société. Son utilité réside en l'établissement d'un
diagnostic, faire face à ce qui est présentement avec ce qu'il convient ou devrait
être, afin d'encourager une prise de conscience vers la nécessité d'améliorer.
S’actualiser sur la bioéthique n'est pas une perte de temps ou
d'argent. Au contraire, cela signifie créer des espaces interdisciplinaires et
multidisciplinaires de discussion qui permettrait une approximation plus
précise sur l'état de santé ou de l’infirmité des travailleurs en le champ de
la santé ou de tout autre secteur économique. «Sommes-nous nés pour travailler comme des
animaux?» se questionne Benito Pérez Galdòs.
«
Où est l'argent que nous devons gagner pour être heureux et profiter; où est
l'argent qui, après le travail, a de me rester pour mon goût personnel, pour
sortir, pour vivre, pour profiter, pour draguer ou est-ce qu’ici seulement on peut
survivre? » chante Miguel Cantilo.
La construction et le renforcement des équipes de santé en l’hôpital
ou non, pour discuter démocratiquement sur l'organisation, la qualité de vie, le
respect des droits de l'homme et les
droits civils commencent tout d'abord par l’application chez les travailleurs et puis, par les clients.
La santé commence par sa maison pour l'étendre ensuite à la
maison du voisin. L'employé cesse d'être un nombre et devient une voix, exprimant
ses connaissances, sa personnalité psychologique, morale et juridique.
«Prend soin de soi, ceci c'est l'amour. prend soins de centaines, ceci c'est les soins infirmiers».
Généralement, la Bioéthique est conçue en fonction du client,
mais elle s'applique aussi à la santé des travailleurs, en Santé occupationnelle, Médecine au travail, en les professions
connexes au travail, qui ont par but améliorer ou préserver la santé, protéger
et augmenter la qualité de vie des travailleurs en milieu de travail. Les ajustements
dans les conditions en lesquelles s’effectue le travail, la réorganisation du
travail lui-même, le nombre des effectifs que l'exécute et les changements dans
l'environnement physique permettent atteindre ces objectifs.
En ce sens, la Bioéthique est identifiée avec les objectifs de l'Organisation
Internationale du Travail (OIT) qui réalise des propositions et est axée sur
des recommandations visant à améliorer la qualité de vie des travailleurs; démontre
les mauvaises conditions de travail; met l'accent sur l'importance de que
chaque être humain ait accès à un travail décent (TD)concept encadré
par l’Éthique et que cherche la justice sociale, des salaires concurrentiels,
l’équité de sexe, la sécurité sociale et la formation continue.
Les Soins infirmiers, étant que profession principalement exercée par femmes, fait face à des risques multiples, qui la transforment en la profession que plus risques accrus pressente pour la santé personnelle, en plus d'êtres les moins payées dans le domaine de la santé[1], même si les infirmières jouissent de la sympathie et de la reconnaissance du public dans le monde entier.
Le temps a une importance vitale dans le cycle de vie d'une
personne, tant comme l’y la santé. Autour du temps est structuré et organisé le
travail en huit heures, après le XIXe siècle. Peu d'études scientifiques ont été
faites compte tenu des concepts temps, santé et travail au cours du XXe siècle,
mais la plupart conviennent en que les pauses, les pauses supplémentaires par cinq
minutes, les pauses pipi, les pauses pour manger, augmentent la productivité au
travail, réduisent l'inconfort visuel, le musculo-squelettique et améliore la santé mentale des employés’. Les
recommandations qui ont émergé de la recherche faite par Phd Angelo Soarez,
entre autres, révèlent que la santé du personnel de la santé est gravement
touchée par la mauvaise gestion des ressources humaines.
Tandis que les femmes sont fatiguées davantage que les hommes, que par leur structure physique, ne peuvent pas effectuer des efforts physiques
considérables ou soulever des poids, que nous avons besoin de dormir plus que
les hommes, que la sieste
est bénéfique pour la santéqui logiquement
personne ne peut pas vivre si passe 8 heures au travail, 8 -10 heures destinées au
sommeil, s’accommoder une vie de
famille, de carrière et sociale en le peu de temps qui reste sur 24 heures, une
réduction de la journée de travail à six heures serait le meilleur pour tous
les employés.
En ce qui concerne les pauses, on peut utiliser le conseil donné par l'Université de Toronto qui dit « 17
minutes de pause par 52 minutes de travail ». Et à ce que concerne pour manger,
30 minutes comme il est dit par l'OIT.
J’opine qu’on peut s’en servir de mêmes pauses conseillées pour
le travail intellectuel, en faisant
une légère adaptation: 55 minutes de travail, 5 minutes de pause, pour la
première heure de travail; dès prochaines heures, 50 minutes de travail, 10
minutes de pause*** et pour manger, 45 minutes.
La charge de travail infirmier, celui qui fournit qualité de
service, sécurité pour le public, selon les
pouvoirs et compétences accordées par le niveau d'éducation acquise, faire un travail sans
stress, respectant le temps pour chaque technique, pourrait s’organiser comme suit
: une équipe composée d'une infirmière, deux auxiliaires infirmières et deux préposées
aux bénéficiaires sur 4 patients sans trop de complexité d'attention (sans
complications de santé majeures).
Trois équipes pourraient être dirigées par une baccalauréat en sciences
infirmières et celle-ci, dépendra du chef de service responsable de son quart de travail.
La recommandation de 1 infirmière sur 4 patientes n’est pas nouvelle, émanée du Conseil
International des infirmières(CNI).
« Vivre sans lire est dangereux : t’oblige à croire en ce que
d'autres disent » énonce Mafalda (personnage de fiction,d'un comisc argentin, créé Quino).
Suite aux recommandations
du CNI, on peut déduire que la meilleure qualité des soins infirmiers est produit par
le ratio 1 infirmière, 1 patient.
À plus des soins complexes nécessaires pour l’attention d’un
client en raison de leur état de santé, plus personnel infirmier sera nécessaire, ainsi qu'une réduction du nombre de patients à charge par une équipe. En chirurgie
digestive, par exemple, seront nécessaires deux infirmières, deux auxiliaires infirmières
et deux préposés aux bénéficiaires sur 4 patients, dirigés par un baccalauréat(infirmière clinicienne).
Cette organisation permet la délégation et l'action participative de tous les
membres de l'équipe soignante infirmier.
Par amour pour nos infirmières, par l'amour à notre population, dans
un souci de nous-aimer à nous-mêmes, nous allons prendre soin de notre santé et
celle de l'autre. Changeons le paradigme négatif de l'égoïsme et de violence par
un paradigme positif et éthique. Le paradigme concernant le travail décent qui
respecte la dignité humaine et respect à la vie. Changeons pour une meilleure
santé pour tous, pour plus de qualité de vie. Changeons par une journée aborale de 6 heures.